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KATHERINE GODBOUT 

Les couleurs,  quelles belles notes de musique pour l’œil !Brève présentation

Je suis née à Montréal au Québec (Canada) à la frontière d’Outremont, un quartier huppé francophone et du Mile-End, plus modeste et multi ethnique. À l'époque (1967) le Québec était en grands bouleversements sociaux et culturels.  Mes parents se sont rencontrés aux Beaux-Arts, j’ai évolué parmi de jeunes créatifs qui espéraient refaire le monde.

 

Mon apprentissage de la peinture s’est fait principalement de façon autodidacte. J’y ai consacré toute ma vie.  

Les contrastes, les frontières, les délimitations de la réalité et la puissance des émotions contradictoires que l’on peut ressentir simultanément sont mes sources d’inspiration. Tout a une frontière avec l’extérieur.  L’air ou le vide s’arrête là où la matière prend forme. Tout se côtoie, se frôle et se superpose dans le temps et l’espace. Par la peinture, c’est ce que je tente d’exprimer.

 

À la manière des Automatistes, avec les couleurs vives des Fauvistes, je fuis le narratif du figuratif pour me blottir dans la poésie de l’abstraction. Je suggère afin que chacun puisse interpréter les formes et les couleurs à leur manière et puisse donner un sens aux taches et aux couleurs qui lui est propre. C’est avec joie et étonnement que j’écoute les spectateurs me raconter ce qu’ils perçoivent et que je n’avais pas vu. Une conversation s’amorce alors et l’imaginaire de celui qui regarde s’anime, prend vie et amène le regardant dans sa propre poésie. C’est à ce moment que je sais que la toile est réussie.

Mes tableaux, je les conçois comme des pièces musicales. Pour bien en profiter, rien de mieux que de s’intaller confortablement pour prendre le temps de laisser son regard dériver et son esprit voguer doucement au fil des teintes et des nuances. Dépendamment de l’éclairage du jour, de la nuit et des saisons la musique visuelle change d’interprétation. En ne précisant rien de figuratif, j’oblige le cerveau du spectateur, qui a horreur du non-sens, à créer lui-même sa propre figuration comme lorsqu’on regarde des nuages ou un vieux mur et que l’on y voit des animaux ou des visages alors que l’on sait très bien qu’en fait rien de ce que l’on croit voir n’est réellement là.

 

Créer, c’est s’opposer à la domination et à la destruction de la beauté de la vie.

Créer c’est faire l’éloge de la Liberté !

 

Katherine Godbout, artiste peintre

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